Seniors

Vieillir : entre angoisse et espérance

Alors que l’espérance de vie ne cesse d’augmenter, le regard porté sur la vieillesse dans la société occidentale évolue. « En ce temps là, la vieillesse était une dignité ; aujourd’hui, elle est une charge » écrivait déjà Chateaubriand, au XIXe siècle. À la sagesse, s’est substituée, de nos jours, une vision du vieillessement sous l’angle du naufrage, de la perte et du renoncement. Ces nouvelles représentations de la vieillesse – dépressives et dépréciatives – se retrouvent au coeur de l’accompagnement du sujet âgé.

Bien que certaines problématiques soient spécifiques (le départ à la retraite, la proximité de la fin de vie, le deuil, etc.), la psychologie de la personne âgée recoupe toute la psychologie adulte. Seules deux formes d’accompagnement, parce qu’elles concernent particulièrement la personne âgée, sont donc présentées ci-dessous : l’atelier « Récit de vie » et le soutien psychologique du patient et de ses proches face à la maladie neurodégénérative. Le lecteur peut par ailleurs se référer à la page « Adulte » du site.


L’atelier « Récit de vie »

« Grand âge, nous voici. Rendez-vous pris, et de longtemps, avec cette heure de grand sens. » (Saint-John Perse). Comme la psychothérapie, l’atelier « Récit de vie » travaille à mettre en sens son existence. Au fil des séances, l’atelier vise à réaliser un ouvrage de Mémoires. Se souvenir et consigner pour partager, transmettre, témoigner, mettre en lien le passé, le présent et le futur. La médiation de l’écrit vient soutenir la parole. Le psychologue étaye et contient le vécu affectif et émotionnel lié au travail de remémoration.


Face à la maladie neurodégénérative

Le soutien psychologique du patient et de ses proches

Les maladies neurodégénératives, telle que la maladie d’Alzheimer, sont des maladies dont l’évolution est longue et insidieuse. Ces maladies nécessitent un accompagnement au long cours des personnes qui en sont atteintes et, bien souvent, les proches endossent le rôle d’aidants. Plongés au coeur de la maladie, ces aidants « naturels » se retrouvent confrontés à l’apathie, à l’angoisse, à l’agressivité, à la désinhibition, à la dépendance de la personne malade. La traversée des différentes étapes de la maladie aux côtés d’un parent malade – de l’annonce au deuil, en passant par la prise en charge à domicile et le placement en institution – est douloureuse et, parfois, source de conflits au sein d’une famille. Cette épreuve entre en résonnance avec l’histoire de vie de l’aidant et l’histoire des relations entretenues avec le malade.

Le psychologue, acteur parmi d’autres dans la prise en charge de patients souffrant de maladies dégénératives, propose au patient et/ou à ses proches un accompagnement dont l’objectif est de favoriser l’établissement et le maintien d’une relation malades-aidants, la plus apaisée possible. Au fil des entretiens, aidants et psychologue définissent des repères qui permettent de mieux appréhender le comportement et le vécu affectif de la personne malade. Le travail vise aussi l’élaboration des émotions et de la souffrance suscitées ou ravivées par l’irruption de la maladie.

D’une manière générale, face à la maladie neurodégénérative ou à la suspiçion de maladie neurodégénérative, le psychologue travaille en collaboration étroite avec les différents acteurs du réseau de soins qui se tisse autour du patient.


En pratique : le suivi au cabinet et la possibilité de suivi à domicile

Pour les personnes âgées à mobilité réduite, la consultation individuelle ou l’atelier « Récit de vie » peuvent avoir lieu à domicile, moyennant des frais de déplacements. Tout comme le suivi au cabinet, le suivi à domicile implique, au préalable, la définition conjointe du dispositif de travail dans ses modalités (règles, lieu, fréquence, durée et tarifs des séances).

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