Les différents types de « suivis » psychologiques
• Le conseil psychologique
Il s’agit d’un suivi ponctuel dont l’objectif principal est l’orientation. Le psychologue clinicien offre un espace pour faire le point sur les difficultés d’un patient. Ce type de suivi peut donner lieu à un bilan psychologique. Il peut éventuellement déboucher sur une psychothérapie.
• L’accompagnement psychologique
Également connu sous le nom de « psychothérapie de soutien », il s’agit d’accompagner un patient pour l’aider à surmonter une épreuve particulièrement difficile, telle que la maladie grave, la découverte d’une maladie chronique, le deuil, le divorce, le licenciement, le harcèlement, une situation de rupture, etc. L’accompagnement psychologique peut également être envisagé dans des moments de moindre intensité dramatique mais de profond changement, tels que la réorientation professionnelle, le coming-out, etc. L’accompagnement psychologique a une durée variable et peut également déboucher sur une psychothérapie.
• L’intervention de crise
Caractérisée par son intensité et sa brieveté, il s’agit d’une intervention dite en situation d’urgence, suivant généralement l’exposition à une situation traumatique (accident, attentat, agression, viol etc.). La question de l’urgence psychologique faisant aujourd’hui débat (« Existe-t-il des situations d’urgence psychologique ? »), et le vécu d’urgence étant très subjectif, il est parfois difficile, hormis le critère d’extrême brieveté, de différencier franchement ce type de suivi du précédent.
• La psychothérapie
Comme son nom l’indique, la psychothérapie a, en soi, une visée thérapeutique. Elle est en général motivée par une envie de changement et/ou d’amélioration, par un désir de travail sur soi, ou encore par la volonté d’en finir avec des symptômes (dépression, anxiété, phobie, idées noires, etc.) qui expriment une souffrance psychique. L’objectif d’une psychothérapie est la résolution, par le patient lui-même, de ses difficultés, et ce à travers la relation qu’il établit avec le psychologue.
Au décours d’une psychothérapie, le patient accède à un savoir sur soi, « nouveau » ou refoulé, et dévellope ses capacités personnelles d’élaboration psychique et de réflexivité. Il gagne une certaine autonomie face aux difficultés qu’il subissait, de sorte qu’à l’issue du processus thérapeutique il n’a plus besoin du lien établi avec le psychothérapeute.
La durée d’une psychothérapie est variable et son cadre (dispositif, fréquence, durée et tarif de la séance) est défini avec le patient lors des premières consultations. La psychothérapie ne se limite pas aux troubles psychiques : la relation entre psychisme et immunité étant aujourd’hui avérée, elle peut être aussi envisagée dans le cadre de certains troubles somatiques.
La consultation psychologique peut être : individuelle, de couple ou familiale.
Toujours ajustée au plus près du patient, la consultation psychologique prend ainsi des formes différentes selon qu’il s’agisse de patients enfants, adolescents, adultes, seniors ou nourissons.
Les quatres principales approches théoriques en psychologie
Une approche théorique est une « grille de lecture » à laquelle le psychologue se réfère pour apréhender la problématique personnelle du patient et pour élaborer son travail. Aux fondations de la pratique clinique, l’approche théorique détermine la méthode et les outils de travail du psychologue.
Les quatres principales approches théoriques en psychologie sont brièvement présentées ci-après.
• L’approche psychanalytique (psychodynamique)
Au coeur de l’approche psychanalytique, il y a le sujet pensant doué d’un inconscient. À travers la relation établie avec le psychologue, le patient travaille à l’élaboration de conflits inconscients. Au fil du travail, le patient éclaire le présent à la lumière du passé refoulé. Au cours de ce processus de mise en sens, le patient se dégage progressivement de ses problématiques actuelles.
• L’approche systémique
Dans l’approche systémique, le psychologue accorde une place centrale à l’analyse des différents systèmes de relations auquel le patient appartient : système familial, système social, système professionnel, etc. Dans l’approche systémique, le symptôme, bien que porté par un individu, est à entendre comme l’expression d’un dysfonctionnement du système. L’enjeu d’un travail dans une perspective systémique réside dans la réduction de la souffrance des membres du systèmes via l’assouplissement et l’accroissement des possibilités fonctionnelles du système.
• L’approche humaniste
L’approche humaniste est centrée sur le présent et met l’accent sur la responsabilité personnelle du patient face à ses choix de vie. Le psychologue aide l’exploration consciente de soi, en termes de besoins, d’aspirations et de valeurs, et soutient l’expérimentation de nouvelles façons d’être ou d’agir.
• L’approche cognitivo-comportementale
L’approche cognitivo-comportementale postule que les difficultés d’ordre psychologiques sont la conséquence de pensées (cognitions) et de comportements inadéquats appris par le patient. Centré sur le symptôme, le psychologue enseigne des stratégies au patient en vue de remplacer des comportements ou cognitions « inadaptés » par des croyances et des actions plus en phase avec son environnement.